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Panorama

Aide sociale à l'enfance et à la jeunesse en Allemagne

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Situation générale > Société

L’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse et le service public de l’emploi

À l’issue de la scolarité obligatoire, les jeunes se préparent généralement à la vie professionnelle en suivant des études supérieures ou une formation professionnelle en alternance.

Lorsque les jeunes n’ont pas réussi à décrocher de place en alternance par leurs propres moyens, ils peuvent être aidés par le service public de l’emploi en vue de trouver une entreprise et, ainsi, entrer en formation. Ce service relève de l’Agence fédérale pour l’emploi.

Les acteurs de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse et ceux du service public de l’emploi ont besoin l’un de l’autre dans différents cas :

  • Lorsqu’il s’agit de l’intégration, de la formation et de l’insertion professionnelle du public cible des « jeunes en situation de handicap ou socialement défavorisés » et
  • Pour mettre sur pied des offres éducatives dans le cadre des passerelles entre l’école et la formation.

Cela se fait dans le cadre d’une coordination entre l’Agence fédérale pour l’emploi, les organismes de formation en entreprise et hors entreprise ainsi que les acteurs du recrutement et de la mise en relation employeurs / employés (art. 13, al. 4 SGB VIII).

Notes

Jugendlicher erlernt das Handwerk des Kesselschmieds / Young person learning the craft of the kettlesmith

Une activité professionnelle rémunérée est généralement la base permettant à chacun de mener sa propre vie de manière autonome. L’éducation et la formation initiale préparent les jeunes à une telle activité. Pour un nombre croissant d’entre eux, l’accès au marché du travail passe par des études supérieures. Mais pour les élèves sortis du système scolaire sans l’équivalent du bac, la formation professionnelle est toute indiquée. Ces cursus sont assurés soit dans le cadre d’une scolarité à plein temps (surtout pour les métiers du soin et de l’éducation) ou à travers une formation en alternance école / entreprise, spécificité du modèle allemand. Ce dernier allie l’acquisition de compétences pratiques (en entreprise) à des enseignements théoriques (au sein d’un établissement d’enseignement professionnel). Les jeunes en alternance passent 3 à 4 jours par semaine en entreprise et 2 à 3 jours à l’école. Le temps de leur formation, ils sont rémunérés par l’entreprise.

En 2021, 478 929 jeunes gens ont commencé des études supérieures, que soit à l’université ou dans un établissement à orientation pratique (Fachhochschule), et 678 100 personnes se sont lancées dans une formation professionnelle qualifiante et certifiante (c’est-à-dire qu’elle conduit à la délivrance d’un diplôme professionnel reconnu), dont 437 800 dans le cadre d’une formation en alternance telle que décrite plus haut et 240 300 au sein d’une filière d’enseignement professionnel à plein temps. La formation professionnelle dispensée dans ces établissements dédiés est la deuxième voie qui s’offre aux jeunes désireux de suivre une formation en Allemagne. Elle concerne principalement les métiers de la santé, du soin et de l’accompagnement. Contrairement à la formation en alternance, la formation au sein de tels instituts n’est pas rétribuée, bien au contraire : les élèves doivent souvent payer des frais d’inscription élevés.

On l’aura compris, le système de la formation initiale et de l’accès à l’emploi est essentiellement structuré hors du champ de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse. Cependant, le Livre VIII du SGB instaure à l’article 13 des carrefours, au sens où l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse est définie comme un accompagnement socioéducatif proposé aux jeunes « défavorisés ou en situation de handicap », c’est-à-dire des élèves sortis d’une Hauptschule ou d’un établissement d’enseignement spécialisé avec un diplôme obtenu de justesse, des jeunes ayant des troubles de l’apprentissage, des décrocheurs et des jeunes qui connaissent des difficultés de socialisation, qui ont un comportement déviant ou des addictions, ou encore des jeunes étrangers confrontés à des problèmes d’intégration. Du fait des difficultés qu’ils rencontrent à un instant t, ces jeunes ne parviennent pas à entrer dans le système de formation professionnelle allemand. Être ainsi privés d’accès au monde du travail risque de les exclure durablement de la vie sociale.

Le nombre de jeunes accompagnés dans le cadre des « passerelles entre l’école et l’emploi » parce qu’ils n’ont pas réussi à trouver de place en entreprise pour suivre une formation en alternance est un indicateur révélateur de l’ampleur de ce champ d’intervention. Ce système de « passerelles » (Übergangssystem) regroupe les dispositifs d’accès à l’emploi proposés par l’Agence fédérale pour l’emploi, les stages en entreprise de préparation à l’emploi, les cursus non certifiants dispensés par des organismes de formation professionnelle, les dispositifs de qualification à l’école ou en entreprise conçus comme une préparation ou un tremplin vers l’emploi (Berufsgrundbildungsjahr, Berufsvorbereitungsjahr / Berufseinstiegsklassen), scolarisation dans des établissements d’enseignement professionnel d’élèves sans contrats d’apprentissage). En 2022, 2,33 millions de personnes entre 20 et 34 ans n’avaient aucune qualification, soit 15,5 % d’une classe d’âge.

Sources
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