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Panorama

Aide sociale à l'enfance et à la jeunesse en Allemagne

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Structures > Les professionnels

Qualifications des professionnels du champ socioéducatif

Le spectre des qualifications des professionnels du champ socioéducatif est très large dans le domaine de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse. Ces formations initiales sont proposées par les universités et leurs instituts spécialisés ou par des (hautes) écoles professionnelles. Suivant les champs d’intervention, la part des salariés diplômés de l’enseignement supérieur varie.

Nombre de professionnels diplômés de l’enseignement supérieur et exerçant dans le domaine socioéducatif ou l’administration (total : 951 498 personnes)

Notes

Au côté de leur personnalité, la formation initiale des professionnels du champ socioéducatif joue un rôle important en matière d’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse. Cela s’appelle « l’exigence de professionnalisation ». Ces qualifications requises s’étendent sur un large spectre qui n’a cessé de se diversifier ces dernières années. Les formations en question sont proposées par les universités et leurs instituts spécialisés ou par des (hautes) écoles professionnelles. Elles sont sanctionnées par des diplômes de nature variée. Au vu de la diversité des publics et des missions, des enseignements de spécialité sont également proposés dans les différentes filières de la formation initiale.

Dans le contexte de la forte dynamique de progression du nombre de professionnels de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse ces dernières années (voir l'explication des champs d’intervention des professionnels de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse), il est intéressant d’observer l’évolution des qualifications des professionnels en question. Dans le débat actuel sur la nécessité de développer les formations universitaires dans le domaine de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse, le degré de professionnalisation de ce secteur constitue l’un des indicateurs pertinents, à savoir la part des salariés titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur adéquat. Il peut s’agir de titres de licence, d’équivalent maîtrise ou de master en travail social, mais également de qualifications du champ socioéducatif obtenues à l’issue d’un cursus universitaire telles que Sozialpädagog*innen, Dipl.-Heilpädagog*innen ou encore Dipl.-Pädagog*innen (sans équivalent exact en France) ou de diplômes d’État comme Kindheitspädagog*innen (y compris licence / master). La part des salariés diplômés de l’enseignement supérieur varie suivant les champs d’intervention au sein de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse.

L’accueil des enfants à la journée

En 2019, les structures d’accueil à la journée employaient – de loin – la part la plus modeste parmi les professionnels titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur par rapport aux autres champs de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse (à peine 6%). Néanmoins, la plupart du temps aucune formation universitaire n’y est exigée. Dans ces structures, les professionnels sont majoritairement des éducatrices ou des éducateurs (plus de 66%). Le développement de cursus universitaires de type E.J.E. et la priorité donnée à l’embauche de diplômés de l’enseignement supérieur pour des tâches spécifiques, notamment des missions d’encadrement, ont cependant accru la part des professionnels issus des bancs de l’université ces dernières années.

Contrairement aux professionnels intervenant dans les structures d’accueil collectif à la journée, il est possible d’exercer en tant qu’assistant ou assistante maternelle sans qualification professionnelle. La plupart du temps, le prérequis est d’avoir suivi une formation de base d’au moins 160 heures. En 2019, 73% des assistantes et assistants maternels étaient ainsi qualifiés et 3% d’entre eux étaient titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

Les actions éducatives

Plus d’un tiers des salariés (38%) exerçant dans le domaine de l’assistance éducative ont suivi une formation universitaire spécialisée, avec des nuances suivant les champs d’intervention : la part des professionnels dotés d’une telle qualification dans les foyers de l’enfance était de quelque 30% en 2018, largement inférieure à la part des professionnels qualifiés dans les structures de l’assistance éducative en milieu ouvert (57 %) ou dans le champ du soutien à la parentalité (54%). Le fait qu’une part importante des professionnels (35%) soient titulaires d’un autre diplôme de l’enseignement supérieur est l’une des spécificités de ce dernier domaine. Il s’agit la plupart du temps de psychologues ou de métiers connexes.

Le travail auprès des enfants et des jeunes

Le spectre des qualifications dans ce champ est très large, de formations initiales dans le champ socioéducatif aux diplômes du travail social (économie sociale et familiale) en passant par les filières artistiques. Dans ce domaine, la plupart des salariés avaient suivi une formation professionnelle ou universitaire (fin 2018). Environ 45% des 32 100 professionnels ainsi recensés disposaient d’un titre de l’enseignement supérieur, notamment d’un institut ou d’une école spécialisée.

Le travail social auprès des jeunes en difficulté

Dans le domaine du travail auprès des jeunes en difficulté (à l’exception des foyers de l’enfance), la grande majorité des professionnels sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur pertinent, notamment dans le champ socioéducatif. Cela concernait environ 85% en 2018, si bien que les personnels enseignants peuvent travailler sur un pied d’égalité avec les professionnels du champ socioéducatif.

Les services sociaux

D’une façon générale, les services sociaux constituent le domaine d’intervention de l’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse dans lequel exerce la plus grande part de professionnels titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur pertinent. En 2018, ils représentaient 92% des professionnels de ce champ.

Sources
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