Le graphique ci-dessus comptabilise uniquement les mineurs bénéficiant d’actions éducatives (cf. art. 27 du SGB VIII). Il ne tient compte ni des aides destinées aux enfants en situation de handicap psychique (cf. art. 35a), ni du grand nombre de jeunes majeurs (cf. art. 41) bénéficiant de tous les types d’aides représentés ici (et notamment du placement).
La répartition des types d’aides témoigne de la grande variété d’actions éducatives accessibles aux mineurs, conformément aux articles 27 et suivants du Livre VIII du Code de la Sécurité et de l’action sociales (SGB VIII), lequel n’a pas beaucoup évolué au cours des dernières années. La répartition actuelle des 1 026 882 mineurs (et de leurs familles) qui ont demandé et obtenu une aide éducative en 2019 met en évidence le rôle prépondérant du dialogue avec les parents, qui représente la majorité des actions éducatives mises en œuvre (43%). Le fait que l’accès à ce type d’aide ne soit pas conditionné à une autorisation ou à un éventuel financement du service communal d’aide sociale à l’enfance et à la jeunesse (cf. art. 36a, al. 2) joue certainement un rôle ici.
En ce qui concerne les actions éducatives en milieu ouvert, celles qui se déroulent à domicile (cf. art. 31) sont les plus répandues. En 2019, environ 24% des mineurs recensés ont bénéficié de cette prestation. Loin derrière, avec 7%, on retrouve le suivi éducatif flexible en milieu ouvert (art. 27, al. 2), puis les curatelles éducatives (art. 30) à 4%. L’accompagnement collectif (art. 29) et l’assistance éducative (art. 30) représentent quant à eux une fraction marginale de l’ensemble des actions éducatives mises en œuvre (1,6% et 0,5% respectivement).
La part du suivi éducatif en milieu semi-ouvert dans le cadre de l’accompagnement périscolaire (art. 32) et de l’accompagnement socioéducatif individuel intensif (art. 35), qui associe les actions avec et sans hébergement, est du même ordre.
En 2019, près de 18% des jeunes de moins de 18 ans bénéficiant d’actions éducatives étaient placés (cf. art. 27, 33 et 34, y compris art. 27, al. 2). Ils étaient près de 9% à vivre au sein d’un foyer de l’enfance (art. 34), et 8% dans une famille d’accueil (art. 33). Seul 1% d’entre eux bénéficiait de mesures de placement relevant de l’article 27, alinéa 2.
La répartition des mesures éducatives mises en œuvre auprès des jeunes majeurs (18 à 27 ans) en 2019 forme un tout autre tableau. Au total, 140 923 jeunes majeurs ont bénéficié d’actions éducatives. Parmi eux, 38% ont été placés dans des structures d’hébergement (art. 27, 33 et 34, y compris l’art. 27, al. 2), soit une part bien plus importante que chez les mineurs. Avec 30% des actions mises en œuvre, le placement institutionnel joue un rôle prépondérant dans cette tranche d’âge. Lorsque les jeunes majeurs se tournent vers le suivi éducatif en milieu ouvert, c’est le plus souvent pour bénéficier d’une curatelle éducative (14% des cas). Enfin, 24% des jeunes majeurs bénéficiant d’actions éducatives ont eu recours au dialogue avec les parents.